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Souvenir Franco - Araucanien

Du "Plan Bleu" de 1948 au "Bleu Blanc Vert" du Royaume d'Araucanie.

31 Octobre 2023

Du "Plan Bleu" de 1948 au "Bleu Blanc Vert" du Royaume d'Araucanie.

C'est un épisode méconnu de l'histoire du Royaume d'Araucanie - Patagonie qui refait surface à l'occasion du décès de M. Georges d'Arboussier, survenu à Carantec ce 17 octobre 2023, à l'âge de 97 ans.

On sait que le défunt, ami d'enfance du Prince Philippe Ier d'Araucanie, fut l'un des deux témoins de l'abdication en sa faveur de Jacques-Antoine III, le 12 mai 1951.

Il épousa ultérieurement la cousine du Prince Philippe Boiry d'Araucanie, Muriel Duchesse Douairière d'Alto Grande, leurs deux enfants étant bien des années plus tard institués légataires universels du Prince Philippe Boiry d'Araucanie.

Le récit de l'abdication du 12 mai 1951 fut retranscrit en un témoignage signé des deux témoins le 20 juillet 1951, et raconté dans l'ouvrage "Histoire du Royaume d'Araucanie" publié sous la signature du Prince Philippe Ier par le S.F.A. en 1979 (pp. 401 & 402).

Un spécialiste Araucan - Patagon de l'art héraldique attribue, dans une étude savante, la confection de l'acte d'abdication à MM. Jacques Meurgey (1891 - 1973 ; devenu Meurgey de Turpigny par décret du 9 juillet 1953) et Robert Louis (1902 - 1965), héraldistes réputés et multi-distingués (le Baron de Turpigny fut Croix de guerre 1914 - 1918, titulaire de la Francisque & commandeur de la Légion d'Honneur).

Plus singulière est la figure du second témoin, Alain Dupuy de Méry, qui avait précocement acquis une solide notoriété dès l'année 1948, alors âgé de 22 ans, comme le relate le quotidien "Le Monde" dans son édition du 2 juin 1948 :

" Convoqué par la police au sujet d'un vol de bijoux dont on le croyait à tort l'auteur, Alain Dupuy de Méry, vingt-deux ans, a fait des " révélations " inattendues sur le " plan bleu ". Il était d'ailleurs l'objet d'un mandat d'amener de M. Robert-Lévy, juge d'instruction chargé de cette affaire.

Très complaisamment le jeune homme s'est présenté comme l'un des chefs du fameux " maquis de Montbéliard ". Il semble avoir été, pour sa part, à la tête des services financiers de l'organisation, dont Paicheur dirigeait le " deuxième bureau ". Clarke, dit Fouché - condamné à mort par contumace sous ce dernier nom comme agent de la Gestapo, - commandait les troupes : vingt-cinq mille hommes (!) d'après Dupuy. Enfin Polcholowa s'occupait de l'entraînement physique des conjurés.

Le jeune et expansif conspirateur était le fiancé de Mlle Kaminsky, dont il a déjà été question dans cette affaire. Il a choisi pour défenseur Me Henri Becquet. "

Le "Plan Bleu", dont se réclamait le témoin de l'abdication de Jacques-Antoine III, faisait alors les titres de la presse, comme le signalait le même quotidien "Le Monde", dès le 14 janvier 1948 :

"Aucune des charges retenues contre les nombreux inculpés du " complot du Plan bleu " n'avait jusqu'ici, il faut l'avouer, paru bien convaincante. Les mises en liberté prononcées il y a quelques jours avaient confirmé l'impression générale : une trop large publicité avait été accordée à des plans sans grande consistance.

Or, selon des renseignements que nous reproduisons par souci d'information, l'affaire pourrait être appelée à rebondir. De nouvelles arrestations viennent, en effet, d'être opérées dans l'Est.

En recherchant un voleur d'automobiles, les gendarmes de Belfort ont découvert de nouveaux conjurés. Huit d'entre eux furent surpris, attablés dans un restaurant. A l'entrée des gendarmes, ils s'enfuirent. Trois furent rattrapés : du Coudray, Kotscholava et Jacqueline Kaminsky. On trouva sur eux plusieurs documents et notamment des listes de noms et des calques de plans d'état-major. L'examen de ces pièces aurait confirmé certaines indications précédemment recueillies sur les groupes qui auraient été chargés d'éventuelles opérations. Ceux-ci, au nombre de trois, avaient été affectés de noms rocambolesques : le célèbre " Mac ", " l'armée franche " et " l'armée française loyale ".

Les éléments ainsi recueillis ont permis de procéder à diverses arrestations dont deux remontent à quelque temps déjà : celles de François Teillet, voyageur de commerce, et Léon Wouters, directeur d'école. Hier ont été arrêtés Marcel Bayer, directeur administratif aux usines Peugeot à Montbéliard, et un de ses employés, Robert Paicheur.

Les sept personnes arrêtées ont été transférées à Paris et écrouées à la Santé.

Les enquêteurs pensent que se trouve ainsi confirmée l'existence d'une organisation clandestine regroupant d'anciens collaborateurs, miliciens, francistes, R.N.P. auxquels se sont joints des amateurs de conspiration, ex-sympathisants du C.S.A.R. ou monarchistes, dont beaucoup d'ailleurs appartinrent à la Résistance.

Ceux-ci ont-ils été bernés par les démarches que fit auprès d'eux le comte de Merwelce? Ce qui est certain c'est que les dirigeants du R.P.F. ont cru bon d'attirer l'attention de leurs amis sur l'" escroquerie morale " que constituait une " conspiration " organisée au profit d'anciens collaborateurs et ne pouvant guère servir qu'à fournir des arguments au parti communiste. Les chefs des conjurés, un certain Clarck, dit Cazalis, notamment, se seraient-ils réfugiés en Suisse?

On le prétend et le gouvernement serait sur le point d'attirer l'attention des autorités fédérales de Berne sur la présence dans cette ville d'un " gouvernement provisoire " de l'amiral Auphan, composé de condamnés par contumace et de réfugiés politiques. Ce " gouvernement " s'efforcerait d'exploiter au mieux les incidents qui pourraient naître en France.

Les conspirateurs entretiendraient également des relations avec des Français réfugiés en Espagne.

L'enquête continue.

Ajoutons que sous prétexte de recueillir les fonds nécessaires à la conjuration, d'astucieux filous s'en vont trouver des particuliers et leur extorquent des fonds considérables. Ces escroqueries semblent s'être ces derniers temps multipliées. "

Jugés par la XVIIème Chambre correctionnelle de Paris le 20 janvier 1949, les protagonistes du "Plan Bleu" furent cependant légèrement condamnés, et leur "complot" ramené à une réalité plus modeste :

"Ce plan bleu doit être ramené a ce qu'il est réellement, c'est a dire une escroquerie fabriquée de toutes pièces par un aventurier, nanti d'un faux nom, d'un faux titre et de fausses décorations. Ce n'est donc pas à proprement parler une affaire politique, mais une vulgaire affaire de droit commun. Aurouet dit de Mervelce qui vit d'expédients monte tout simplement une arnaque en exploitant la peur du communisme (c'est moi qui souligne)pour tenter de soutirer de l'argent auprès des maitres de forges lorrains, de la direction des usines Michelin et des négociants en champagne. Seulement, s'il veut paraitre crédible, il lui faut échafauder un plan d'action et obtenir des cautions morales du cote des généraux ayant appartenu a la France libre. L'escroquerie prend alors les apparences d'un complot et le"major"fait mine de s'en convaincre. Lorsqu'il rencontre le comte de Vulpian, il trouve en lui le"pigeon"idéal. Le châtelain des Bois l'héberge et le nourrit. Pour flatter et impressionner son hôte, Mervelce ébauche sur les pages de son cahier bleu un plan de renversement du régime républicain qui est effectivement, comme il l'a dit lui-même au procès, une pure spéculation de l'esprit..."

*le nom de plan bleu vient de la couleur du cahier contenant le plan d'action de la soi-disante conjuration."

 

Un fait semble acquis, le témoin d'abdication était lors de son arrestation en 1948 fiancé avec Melle Jacqueline Kaminski (ou Kaminsky), dont les sources historiques attestent qu'elle participait réellement au "plan bleu".

 

Le "bleu", qui rappelons-le, forme avec le blanc et le vert les couleurs du drapeau national Araucan - Patagon.

 

On le constate, l'Araucanie - Patagonie recèle de nombreux talents aventuriers !

Du "Plan Bleu" de 1948 au "Bleu Blanc Vert" du Royaume d'Araucanie.Du "Plan Bleu" de 1948 au "Bleu Blanc Vert" du Royaume d'Araucanie.
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